La Valley vire du monde à tour de bras en prévision d'une éventuelle récession que tout le monde annonce mais qui n'est toujours pas là. Enfin, ils ne virent pas, ils "let them go". Virer, c'est trop violent quand ton business à base publicitaire oeuvre pour un monde meilleur.

Ces décisions sont parfois nécessaires, et j'ai malheureusement eu ma dose également, notamment en 2005... Mais anticiper autant dans un pays où tu peux virer quelqu'un en 1h, au lieu de te battre pour garder ceux qui sont à tes cotés depuis parfois des années m'étonne toujours.

Une équipe stable - oui, c'est possible dans ce pays aussi - n'a pas de prix, surtout si ta boite est en forte croissance. Tu as beau avoir implanté Slack, chacun a appris en même temps que toi, s'est trompé avec toi, et porte en lui un peu de la mémoire collective de la boite.

Ce que ces vagues de licenciement montrent surtout, c'est que les boites tech et les startups, ivres de cash, recrutent autant qu'elles le peuvent par crainte de manquer, et virent au moindre trou d'air car leur management est à une seule dimension dans un monde complexe. Bref.